05 Fév L’histoire du bilboquet
Imaginez-vous en 1536 déambuler à la Cour de France aux côtés du Roi, Henri III, en manteau d’hermine, et, tout en devisant sur le plaisir, la chasse ou la beauté des lieux, jouer au bilboquet…
Aux origines…
Son origine est assez floue. Son nom viendrait de Bil le Bocquet qui désigne la pointe d’un javelot. Mais on fait aussi mention du mot « bille boucquet », « boucquet » venant de « bouquer » («encorner», comme le fait un bouc) et Cervantès, l’auteur de Don Quichotte, affirme de son côté que les bilbos, épées à pointe et à boule, fabriquées à Bilbao, auraient existé dès le XIe siècle.
Quelles que soient ses origines, son nom apparaît pour la première fois en 1534 dans le deuxième roman de François Rabelais qui fait jouer son personnage, Gargantua, au « bille boucquet ». Au même moment, le roi Henri III en lance la mode à la Cour de France.
Alors bien sûr les gentes dames et gentilshommes ne s’amusaient pas avec le simple bilboquet en bois. Que nenni, les bilboquets des personnages de la Cour pouvaient être sculptés dans l’ivoire ou un bois très précieux et incrustés d’or et d’argent. Mais peu importe le matériau, on y joue, chez nous en tous cas, de la même façon : en lançant vers le haut la boule de bois percée d’un trou, qui est retenue au pied du bilboquet par une cordelette. Quand la boule retombe, il faut tâcher de la rattraper sur la tige qui surplombe le pied.
Un jeu qui voyage !
Le bilboquet, c’est le jeu d’adresse par excellence qui peut rendre fou le joueur. Un jeu visiblement connu dans le monde entier… Si vous voyagez, ne soyez pas étonnés de retrouver le Bilboquet au Japon, par exemple, où vous jouerez alors au kendama. Cette version de bilboquet contient trois « coupes » et un « pic ». C’est la version actuellement utilisée en compétition car le jeu est beaucoup plus difficile. Après avoir envoyé la balle sur le pic, on se doit de l’attraper dans chacune des coupes qui ont des diamètres différents.
Au Mexique, aie, aie, aie, c’est le balero qui est une véritable tradition culturelle. Le bilboquet salvadorien, lui, s’appelle le capirucho et la boule ressemble à une cloche. Les colombiens, eux, jouent au ticayo et le plastique est préféré au bois (ouh pas bien !). En Inde, le bilboquet a une forme originale car la boule est remplacée par un anneau mais le principe reste le même. Par contre, le bilboquet suisse se joue différemment car le principe est inversé : le joueur tient la boule et tente, après avoir lancé la tige en l’air, de l’enfiler directement dans le trou de la boule.
Des règles précises
Saviez-vous que la pratique du bilboquet est aussi considérée comme un sport ? Elle possède donc des règles et des organisations sportives nationales et internationales dans différents pays du globe. Et, comme dans tous les sports chorégraphiques et les sports de glisse, il existe une pratique artistique appelée « Freestyle » qui consiste en la réalisation de figures libres. La ficelle pourra même être supprimée pour les joueurs les plus doués…
Mais en attendant, sans être un expert, un champion ou un freestyleur, il est possible de vous amuser, vous défier et passer du bon temps avec les bilboquets d’Event Box !